BON MAUVAIS
Faire trouver une multitude de noms supports A, en proposant d’abord la formule attribut : Cet A /mon  A  est BON/MAUVAIS et les classer : concret (objets), abstrait (action, idée), humain (personnes). Puis, faire passer de  ce couteau est bon, il coupe très bien (deux propositions) à un bon couteau coupe très bien (une seule proposition). D’où acquisition, au moins intuitive de la notion de proposition et des notions d’attribut et d’épithète. Ensuite essayer le passage de un bon A à  un A bon. On constatera que l’épithète postposée ne marche guère (et encore rarement) qu’avec le support humain et que c’est dans ce cas que fonctionne le dérivé BONTÉ et son antonyme MÉCHANCETÉ (et leurs substituts). Quelle différence entre une bonne femme et  une femme bonne ? Peut-on dire une méchante bonne femme ? et les adverbes dérivés ? Est-ce que  tout bonnement est l’antonyme de  méchamment ? On fera classer bon et  mauvais et leurs substituts intensifs sur une échelle graduée, avec un point mort (MOYEN, MÉDIOCRE, le suffixe –able : MANGEABLE, ÉCOUTABLE ACCEPTABLE,  pas très bon, pas mauvais).  Qu’est-ce qui se passe quand un  bon A devient un EXCELLENT A ? Il devient MEILLEUR, il fait des PROGRÈS, s' AMÉLIORE, PROGRESSE. L’amélioration est rapide ! On opposera  bon/meilleur à  mauvais/plus mauvais/pire et on fera trouver des exemples d’emplois de PIRE. Et dans le cas d’une compétition sportive, avec plusieurs concurrents, qui est-ce qui gagne ?  le meilleur ! D’où acquisition, au moins intuitive, des notions de comparatif et de superlatif. On pourra s’amuser avec les emplois affaiblis de  bon, Ex.  Allons bon ! C’est de pire en pire !